Jusqu’au 31 août au musée d’Art Ludique, exposition dédiée au studio Aardman, studio anglais crée en 1972 par David Sproxton et Peter Lord, célèbre pour la série (et les personnages) de Wallace et Gromit.
Les premières salles donnent un large éventail des créations Aardman : publicité, clip vidéo (dont celui de Peter Gabriel avec le train), petits courts métrages avant l’invention géniale du personnage de Wallace et de son chien Gromit qui permettront au studio leur entrée dans la cour des grands avec leurs longs-métrages.

Wallace & Gromit: The Curse of the Were-Rabbit
Ensuite chaque salle détaille les étapes nécessaires aux processus de création : la naissance des personnages tout d’abord, puis de leur lieu de vie (maison bourgeoise ou cabanon), avec toujours ce soucis des détails car ce sont eux qui vont comme le personnage et sa maison porter la narration (ils ne sont pas là que pour faire joli ou pour faire authentique). L’invention de machines (faites de détournement d’objets du quotidien) vient parachever le processus de création. Dans chaque salle, des dessins, des croquis et surtout des maquettes rendent compte du travail des artistes, au fur et à mesure les maquette deviennent de plus en plus grandes, jusqu’à occuper toute l’espace d’une salle avec le magnifique bateau pirate.
Le visiteur peut donc admirer les maquettes (et certaines sont à tomber, à la fois par leur sens du détail et de la précision mais aussi la poétique pure dont elles témoignent) et ressentir à quel point elle invitent au jeu et à l’invention. Celle du bateau, on a viscéralement envie de rentrer dedans. On se rend compte alors que le processus d’écriture se ne limite pas à l’élaboration d’un script mais naît d’une alchimie entre les personnages, les décors et les objets crées.
Une expo beaucoup plus facile à suivre que celle sur le studio Ghibli, à ne pas manquer tant les maquettes sont sublimes et qui (re)donne envie de voir les films.