Asteroid City de Wes Anderson

Asteroid City est célèbre pour son cratère, formé par une météorite. Pour le reste, il s’agit d’une ville en plein désert, disposant de quelques mobile homes et d’une station essence. Le photographe de guerre Augie Steenbeck (Jason Schwartzman) fait une halte un peu forcée dans cette bourgade avec son fils et ses trois filles à l’occasion d’un grand concours d’astronomie. Il est bientôt rejoint par son beau-père (Tom Hanks) qui s’est proposé pour prendre les enfants en charge. Augie vient en effet de perdre sa femme et n’a pas encore annoncé la nouvelle à ses enfants. Parmi les autres participants au concours se trouve Dinah (Grace Edwards), la fille de Midge Campbell (Scarlett Johansson), célèbre actrice hollywoodienne.

Conrad Earp (Edward Norton) rédige une pièce de théâtre intitulée Asteroid City. Cette pièce sera montée sur scène par Schubert Green (Adrian Brody)…

Après le soporifique The French Dispatch et le plus réussi The Grand Budapest Hotel, voici le onzième long-métrage de Wes Anderson. Nous sommes de fidèles de Wes Anderson, même si depuis quelque temps, on a beaucoup plus de mal à apprécier ses films. Et ce dernier risque de nous fâcher complètement avec ce réalisateur.

Le film est une sorte de mise en abyme : d’un côté le spectateur suit l’écriture et l’adaptation théâtrale de la pièce, Asteroid City (les scènes sont alors en noir et blanc). De l’autre, il suit l’histoire proprement dite de la pièce (cette fois les scènes sont en couleur). Des scènes en noire et blanc mélangées à des scènes en couleur, cela me rappelle quelque chose. Si ce dispositif assez simpliste devient l’alpha et l’omega de l’intelligence au cinéma, on court à la catastrophe. Passons. Pour le reste, on retrouve les éléments habituels qui font le cinéma de Wes Anderson : des décors carton pâte, des costumes aux couleurs criardes et des acteurs qui se regardent jouer (et semblent s’impressionner eux-mêmes). C’est tellement self-aware et postmoderne qui ça en devient lourdingue.

Alors certes tout est calibré, maitrisé, le moindre plan exécuté avec perfectionnisme mais le problème c’est que c’est froid. On sent qu’il veut nous faire sourire, mais on est presque forcés de le faire, qu’on devrait être en extase devant le jeu des acteurs, mais on ne voit que des personnalités qui surjouent. C’est presque parfait mais c’est aussi terriblement ennuyant, très poseur et finalement assez creux. Réflexion sur le deuil ? Sur le théâtre ? Je sais pas, j’ai dormi à la moitié du film.

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